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14 octobre 2010

Du Technocrate au politicien!

Pascal Iréné Koupaki, président de parti politique ! On ne s’attendait plus trop à voir le ministre d’Etat dans ce costume. Le temps nous fera constater si ça le sied ou pas. Mais d’ici à là, la nouvelle tombée ce dimanche suscite quelques curiosités. 

La politique a quelque chose d’absolument irrésistible. Qui s’y frotte, s’y colle. Qui s’y colle veut forcément être sinon, en pôle position, du moins en bonne posture sur la scène politique. Tous ceux qui ont vu en la personne de Pascal Iréné Koupaki, un cas d’exception, se seront donc trompés. L’homme a décidé à son tour, de s’afficher, voire de s’affirmer politiquement et à vive allure. A priori, ceci n’a rien d’insolite. Mais lorsqu’on le passe au scanner, l’avènement du politicien Pascal Iréné Koupaki paraît quelque peu intrigant à bien des égards.

D’abord, il est intervenu un peu brusquement. De 2006 au dimanche 03 Octobre 2010, l’intéressé n’a posé aucun acte, n’a exprimé aucune pensée qui pouvait amener à le soupçonner de quelque ambition politique que ce soit. Si bien qu’au bout de 4 ans et demi, l’on en est arrivé à la conclusion que cet homme-là est unique en son genre. L’on a fini par croire qu’il a passé l’âge de s’enticher d’un parti politique ou d’en porter un sur les fonts baptismaux, et qu’il n’aura de partis pris que les positions qu’il est amené à défendre, car tenant les premiers rôles dans un gouvernement, souvent interpellé sur ses options, sur ses décisions. Aux arguments politiques, Pascal Iréné Koupaki a toujours essayé d’opposer des arguments techniques. Du coup, ses interlocuteurs, même s’ils ne sont pas convaincus par ce qu’il dit, veulent malgré tout croire qu’il ne le dit pas de mauvaise foi. Cette sincérité qu’il dégageait, cette quiétude qu’il inspirait somme toute aux uns et aux autres, cet atout, car c’en était un, se trouve désormais entamé. On le traitera ouvertement de mouvancier, de politicard sans compter qu’il est entré dans la bataille à un moment où le débat politique n’a jamais été aussi pourri qu’il l’est aujourd’hui. De ses faits et gestes, on dira qu’ils participent d’une logique purement politicienne. De ces déclarations, on dira qu’elles sont préméditées et qu’elles obéissent à un vil dessein. C’est la réputation du politicien béninois. Il n’y a rien à y faire, sinon faire avec.   

Deuxième élément intrigant : Pascal Iréné Koupaki est depuis plus de 4 ans, ministre d’Etat chargé de la Prospective, du Développement de l’Evaluation Publique et de la Coordination de l’Action Gouvernementale, un premier ministre qui ne dit pas son nom. Au regard de l’estime que le Chef de l’Etat lui porte, on le verrait mieux dans son étoffe, aux commandes des Forces Cauris pour un Bénin Emergent ou de l’Union pour la Majorité Présidentielle Plurielle. Mais peut-être, était-ce plus difficile et plus improbable d’être le numéro 1 ici qu’ailleurs.

Enfin dernier élément intrigant : Pascal Iréné Koupaki n’a pas voulu créer son propre parti politique. Il a préféré se faire élire à la tête d’une formation avec laquelle on ne lui connaît aucune accointance. Ce choix donne un caractère d’urgence à son baptême politique. Créer un parti maintenant reviendrait à démarrer de trop loin pour une destination plutôt très proche. Ce caractère d’urgence se trouve renforcé par la nature même du congrès qui l’a fait président de l’UDBN. C’était un congrès EXTRA-ORDINAIRE, donc pas tout à fait normal. Et ce congrès pas tout à fait normal entraînera prochainement d’autres événements tout aussi extraordinaires, dans la suite logique de ce qui s’est passé dimanche au palais des congrès. Rendez-vous dans un semestre pour faire le point. Suivez mon regard !

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